L'avis
de l'Association
par Florence LAMBLIN, présidente
LA
CONSTRUCTIBILITE
Le projet présenté à l’enquête
publique correspond au projet « de synthèse »
proposé par les architectes en charge de l’étude
de définition, Pierre RIBOULET et le cabinet CHOISEUL,
sauf sur un point et non des moindres.
Le projet présenté en réunion publique le
19 mai dernier comportait 30 à 35 000 m2 de surface construite*,
le projet de création de la ZAC en comporte 40 000** !
Une augmentation sensible qui se fera soit en augmentant la taille
des immeubles initialement prévus à R+3, R+4***
(aujourd'hui on parle de R+5), soit en densifiant l’emprise
au sol dans le secteur urbanisé.
Lors de la concertation, la question du jardin avait fait débat.
Certains souhaitaient diluer l’espace vert dans les constructions
à la manière d’une cité-jardin, d’autres
au contraire demandaient un véritable espace vert. Le projet
avait donc proposé un compromis, un jardin plus petit,
5 800 m2 au lieu des 8 000m2 de l’objectif de départ
avec en contrepartie un secteur construit de faible densité
et paysagé.
Finalement on se retrouve avec 3 000m2 de jardin en moins et 5
000m2 de béton en plus. Marché de dupes ?
* « la constructibilité totale annoncée est
de 35 000m2 » p.11 du bilan de la concertation.
** « la constructibilité totale envisagée
est de l’ordre de 40 000m2 » p.79 de l’étude
d’impact.
*** Compte rendu de la réunion de concertation du 19 mai
p. 15 et p.24.
LE
STATIONNEMENT
Lors de l’enquête publique nous avions demandé
:
- la création d’un parc de stationnement uniquement
résidentiel (réservé aux seuls logements
et n’excédant pas un ratio de 1 emplacement véhicule
/ logement),
- des parcs de stationnement pour les vélos (couverts et
fermés) à destination des logements et des activités.
Ces demandes figurent p.5 du bilan de la concertation.
Dans le projet il est prévu de créer des stationnements
souterrains pour les logements et les bureaux, les parkings vélos
(sauf ceux sur la voirie) ne sont pas évoqués.
Comme il est dit dans l’étude d’impact la future
ZAC sera « bien desservie par le mode lourd tramway avec
l’arrêt Poterne des Peupliers à proximité
immédiate ». Il est donc injustifié de créer
des parkings pour les bureaux sauf évidement des emplacements
réservés pour l’activité propre des
entreprises présentes sur le site. Le stationnement disponible
et gratuit sur le lieu d’activité est une incitation
directe à se rendre en voiture à son travail, incompatible
avec les objectifs de réduction de la circulation à
Paris et en région parisienne.
LES
VOIES DE DESSERTES
Il est prévu de créer 2 voies de dessertes à
sens uniques :
- l’une, diagonale de la place de Rungis à la rue
des Longues Raies
- l’autre Nord-sud de la rue des Longues Raies à
la rue Brillat-Savarin.
Alors qu’on tente de réduire le transit automobile
par des aménagements spécifiques (quartier vert
Peupliers, aménagements rue de l’Amiral Mouchez),
il est envisagé de créer une nouvelle voie de transit
(la voie diagonale).
Dans le sens entrant, l’autre voie sera à coup sûr,
malgré les quelques zigzags nécessaires, un futur
« itinéraire malin » d’entrée
dans Paris, comme le sont toujours ce type de voies connectées
aux Maréchaux.
Là encore le projet n’est pas compatible avec les
objectifs de réduction de la circulation.
LE
PROJET
Le triangle formé par les bâtiments de la MAPAD,
la crèche et la halte-garderie au pied de la résidence
Cap Sud et délimité par la voie de desserte diagonale
nous paraît poser quelques problèmes.
D’une part, il y aura vraisemblablement une voie de livraison
à l’arrière des bâtiments le long de
Cap Sud avec une cour de service pour la livraison des repas,
du linge, etc. comme c’est le cas pour ce type de programme.
D’autre part, la vue de Cap Sud sur la crèche et
la halte garderie se fera sur des bâtiments de faible hauteur,
sans doute des toits-terrasses, avec leurs extracteurs. Implanter
ces bâtiments du côté opposé du jardin
nous aurait paru préférable, en tous cas moins préjudiciable
pour la résidence Cap Sud et plus harmonieux pour la forme
du jardin et des bâtiments (taillés en pointe sur
le triangle). De plus, rien n’empêche, si ces programmes
se retrouvent côté logements, de construire au dessus
de la crèche et la halte-garderie et d’imbriquer
les différents programmes.
Florence LAMBLIN, présidente de l’Association
24 novembre 2003